Edition : Gallimard jeunesse
Collection : Pôle fiction
Publication : 2006
Pages : 418
Code EAN : 9782070695768
Prix : 6,70 €
Quatre adolescents, évadés de leur orphelinat-prison, reprennent la lutte perdue par leurs parents quinze ans plus tôt. Leur combat, hymne grandiose au courage et à la liberté, semble désespéré. Et pourtant…
Mon avis :
Ce livre et moi c’est une longue histoire. J’avais commencé à le lire au collège, seulement j’avais dû le rendre sans l’avoir terminé car c’était la fin de l’année scolaire. J’étais tellement captivée par l’histoire que j’ai voulu l’acheter avant d’oublier tous les détails. Mais voilà, ma mère n’a pas pu me l’acheter car nous n’avions pas l’argent pour un loisir autre que le sport que je pratiquais. Je me suis donc résignée à attendre mais au fur et à mesure j’ai fini par l’oublier. Jusqu’à il y a quelques semaines. J’ai alors décidé de me l’acheter et d’enfin terminer ce livre qui m’avait tant marquée.
Cette histoire c’est celle de quatre adolescents, deux filles – deux garçons, qui vivent dans leurs internats respectifs. En se croisant en dehors de ces établissements leur destin va changer. Tour à tour, ou plutôt deux par deux, ils vont s’enfuir vers la capitale. On apprend au fil du roman que le pays est aux mains d’une organisation, la Phalange, qui utilise la force et la peur pour gouverner. Sans le savoir les adolescents vont s’engager sur le chemin de leurs parents, résistants à l’époque du coup d’Etat, et lutter contre le pouvoir en place.
J’ai aimé l’ambiance de ce livre. Je l’ai trouvé bien travaillée, très juste. Jean-Claude Mourlevat fait partie de ces auteurs qui selon moi ont la capacité de nous faire ressentir la bonne émotion au bon moment. Tantôt pesante, tantôt drôle, l’ambiance est changeante tout comme l’humeur des personnages et cela m’a plu.
Le point négatif, selon moi, est qu’à trop s’attarder sur l’ambiance et l’univers du roman, l’auteur en aurait presque oublié la psychologie des personnages. Je ne me suis pas attachée aux personnages comme je l’aurais voulu. Pourtant ils sont jeunes, courageux et essayent de s’en sortir tant qu’ils peuvent, j’aurais dû (selon moi encore une fois) m’y attacher plus que cela n’a été le cas. Le seul m’ayant réellement touchée et que j’ai apprécié suivre au long de l’histoire a été Milos. Pour les trois autres adolescents je les ai trouvés sympathiques mais parfois fades. Surtout Bartolomeo et Milena.
Au-delà de ce point négatif j’ai apprécié le rythme donné à l’histoire, des descriptions justement dosées, des scènes d’action au moment où il le fallait… Tout pour ne plus pouvoir le lâcher.
Je dois dire pour finir que le message que l’auteur a voulu véhiculé m’a beaucoup touché. De plus cela s’inscrit dans l’actualité que nous vivons malheureusement tous les jours. Jean-Claude Mourlevat a dit à propos de ce livre qu’il avait « inventé une histoire avec l’envie de parler d’un sujet : le combat de la culture contre la barbarie ». Pour comprendre réellement cette phrase je vous invite à lire le livre, tout en sachant que l’auteur a voulu délivrer un message de courage et de liberté très touchant.
En conclusion : Je conseillerais ce livre à vraiment tout le monde, les jeunes et les moins jeunes, tant le message est universel. Tolérance, courage, soif de liberté, tout y est. C’est aujourd’hui un message plus que d’actualité, qui doit à mon sens être entendu par tous. Gros coup de cœur.
ClemLit 