Edition : Editions France Loisirs 
Collection : Piment
Parution : 2010
Pages : 318
Code EAN : 9782298037890
Dix-neuf ans. Étudiant. Pas d’argent. Pour pouvoir remplir son frigo et s’amuser un peu, il n’y a guère de solutions. Travailler dans un fast-food. Surveiller les activités périscolaires. Ou opter pour le baby-sitting. C’est ce que choisit Alex, finalement. Mais lorsqu’il dépose son annonce à la boulangerie du coin, il est loin d’imaginer la série de personnages qu’il va rencontrer, et à quel point cet emploi va modifier sa perception du monde. Il ne peut surtout pas se douter combien sa présence va influer sur la vie de ses nouveaux employeurs. Parce que, au fond, ce que l’on confie à un baby-sitter, pour quelques heures, c’est ce que l’on a de plus précieux – ses enfants, sa maison, le cœur même de son existence. Un roman sur les liens que l’on tisse et sur ceux que l’on tranche – et sur cette humanité qui tente, bon an mal an, de tenir et d’avancer, en rêvant de courir et de dévaler les pentes.
Ce livre c’est, dans mon souvenir, le plus vieux de ma PAL (pile à lire). Du coup je me suis dit qu’il était temps de l’en sortir, d’autant plus que j’avais envie de quelque chose de simple et frais. Je n’avais pas envie de réfléchir. Raté.
Le baby-sitter c’est l’histoire d’Alex. Il est étudiant et comme beaucoup il n’a pas d’argent. Pour vivre plus correctement il décide de faire du baby-sitting. Mais cela va changer sa façon de voir le monde comme jamais il n’aurait imaginé. Il va être au contact d’adultes, et de leurs enfants, et va finalement nouer des liens avec eux sur lesquels il ne pourra pas mettre de mots bien qu’il se posera la question tout au long du roman.
J’ai aimé le personnage d’Alex, dans lequel je me suis reconnue. Jeune adulte (19 ans), au début de ses études, pas beaucoup d’argent, il a besoin de travailler pour subvenir correctement à ses besoins. Il est très à l’écoute des personnes qui l’entourent et a une tendance à l’empathie très prononcée. C’est là, que je me suis le plus reconnue (bien que les autres traits de caractères d’Alex, étudiant paumé et fauché, me correspondent assez bien).
J’ai aimé la construction des autres personnages du roman. L’auteur a su ne pas les rendre clichés comme cela aurait facilement pu être le cas. Le père débordé, la femme fraîchement célibataire, la femme trop heureuse pour que ce soit vrai… Ils paraissent excessivement vrai, avec leurs forces et leurs faiblesses. Et un lien très intéressant va se tisser entre eux et Alex. J’ai trouvé que c’était une belle réflexion sur l’amitié. Elle n’est pas nommé ainsi dans le roman, Alex estimant qu’« amitié » n’est pas le bon terme au vu de leurs écarts d’âge respectifs, mais je me suis sentie sur ce point très concernée. En effet je me suis aussi rapprochée de personnes plus âgées que moi il y a un an environ et je n’ai jamais vraiment voulu utiliser le terme d’amitié. Ainsi je me suis encore plus reconnue dans le personnage d’Alex et dans les questions qu’il se pose sur ses relations avec les gens qui l’entourent.
Au-delà de ces points positifs il y a aussi des choses qui ne m’ont pas vraiment plu dans ce livre. D’abord, je n’ai pas aimé comment les dialogues étaient présentés. En effet tout est présenté dans un même paragraphe, sans retour à la ligne. Et cela m’a vraiment perturbée dans ma lecture. Je devais réfléchir à qui était en train de parler, et si c’était du dialogue ou une phrase de narration insérée entre deux bribes de discussions. Cela peut paraitre anodin mais cela m’a vraiment dérangée à certains moments et j’ai parfois dû relire plusieurs fois un passage pour comprendre ce qu’il se passait.
Ensuite, je n’ai pas forcément apprécié le dénouement. Je l’ai trouvé à la fois dérangeant et irréel. Je ne peux pas l’expliquer sans spoiler mais c’était mon ressenti en refermant le livre. Il m’a réellement choquée et en même temps j’ai trouvé qu’il était très loin de la réalité et absolument pas plausible.
En conclusion : Ce livre a été une lecture assez agréable, outre la fin qui m’a vraiment laissée perplexe. Les personnages en sont le réel point fort. Attention toutefois, je ne le recommande pas aux plus jeunes ou si vous n’êtes pas dans vos meilleurs jours car la lecture pourrait être relativement difficile.
ClemLit 